Golo Zhao – Entre ciel et terre

Nouveauté pour moi, et surtout je vais vous parler d’un domaine où je n’ai aucune référence :
le manga. Car oui le manga n’est pas du tout ma tasse de thé et la culture asiatique m’a très souvent laissé de marbre. Pour vous donner une idée l’univers manga pour moi se résume à Miyasaki, Akira (le manga pas l’auteur), Toriyama et Albator. Donc voilà le niveau.

Mais Golo Zhao m’a profondément touché avec son « Entre Ciel et Terre »

Un soir de Juillet la maman de Petit Huit s’en est allée rejoindre les étoiles dans le ciel. Il ne reste plus qu’elle et sa grand-mère. Dès lors Petit Huit est fuie par les villageois, elle porterait la poisse selon la croyance populaire. Mais Ming, son voisin ne l’entend pas de cette oreille et continue à passer du temps avec elle. Cette amitié qui a toujours été là perdure même dans la douleur et l’absence.
Puis un jour, ou plutôt une nuit, Petit Huit disparaît.
Ming va continuer sa vie, mais va voir ses rêves se remplir de cauchemars. Décidant de changer de village, d’avoir un rythme de vie épuisant, rien n’y fait, ses nuits sont trop mouvementées. Jusqu’au jour où il va rencontrer une créature fabuleuse dans les bois, qui va changer la donne.

«Entre ciel et terre » est beau, que ce soit par les dessins, les textes, la symbolique ou la poésie qui s’en dégage. D’un point de vue occidental d’un lecteur de romans et grand amateur de cinéma on pourrait comparer cela au travail mystique et mystérieux d’un Tom Drury ( La contrée immobile), avec un esthétisme contemplatif proche d’un Terrence Mallick (Les moissons du ciel), le tout saupoudré de folklore asiatique de bon goût.

Golo Zhao a le potentiel, avec ce premier tome et les bases qu’il implante, de nous proposer une série prestigieuse. Un petit bijou qui peut être une fabuleuse porte d’accès à l’univers manga pour tous ceux et toutes celles qui, comme moi, sont hermétiques à cet univers.

Cambourakis
208 pages
Tome 1 Série en cours.

Ted