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Remise de la première bourse d'aide à la création Dystopia

Lumière sur… La bourse d’aide à la création Dystopia

Inclassables, cultes, poétiques, étranges, imaginaires… Depuis bientôt dix ans d’existence, avec un rythme de publication ténu mais constant, les éditions Dystopia nous régalent de livres que ces quelques mots d’introduction ne suffiraient pas à définir. Car cette maison édite ou réédite les œuvres de voix puissantes et originales de l’imaginaire, telles que luvan, Léo Henry et Jacques Mucchielli, Yves et Ada Rémy, Lisa Tuttle, Francis Berthelot, Mélanie Fazi…

Si le modèle économique de nano-éditeur, et une diffusion via un petit réseau de librairies, peuvent donner l’image d’une littérature de « niche », la qualité et la liberté de création dont ils sont le corollaire lui ont permis de conquérir un lectorat fidèle et passionné ; mais aussi, de plus en plus large à mesure que passent les années.

Sur Un dernier livre, nous suivons l’activité des éditions Dystopia avec grand intérêt, si bien qu’une interview avait déjà été réalisée en 2015 par Marceline, que vous pouvez lire ici. En 2019, pas mal de choses ont évolué, qui valaient bien de renouveler l’exercice.

A commencer par une nouvelle initiative : la bourse d’aide à la création Dystopia, créée en 2017, et dont Xavier, l’un des fondateurs de la maison d’édition, nous parle aujourd’hui.

La bourse d’aide à la création…

  • Pouvez-vous nous présenter en quelques mots la bourse d’aide à la création Dystopia ?

Depuis 2017, nous sollicitons les lecteurs de Dystopia et les habitués de la librairie Scylla afin de constituer chaque année une bourse d’aide à la création destinée aux artistes qui travaillent avec notre maison d’édition. Chaque mécène donne 60 € par an et pourra – s’il le souhaite –  voter pour le dossier qu’il préfère. Ce qui fera une bourse de 3 000 € à donner au gagnant pour démarrer, poursuivre ou terminer son projet.

  • Il existe déjà un système de dons pour soutenir financièrement les éditions Dystopia. Pourquoi avoir voulu créer cette Dystobourse, et plus spécifiquement une bourse à destination des auteurs ? Quelles différences cela implique-t-il ?
Adar Retour à Yirminadingrad
Adar. Retour à Yirminadingrad, couverture de Stéphane Perger (Dystopia, 2016)

Tout est parti de notre crowdfunding pour financer le projet Adar – Retour à Yirminadingrad il y a quelques années.

Si nous avions pu atteindre les 120 % de l’objectif, nous aurions lancé la première bourse de 3 000 €. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à ce moment-là… L’idée est cependant restée et lorsque luvan a dû reprendre la traduction alimentaire et mettre en pause l’écriture de son premier roman le temps de se remettre à flot financièrement, l’idée s’est imposée à nous. Car si elle avait eu cette bourse, Susto aurait été publié deux ans plus tôt. N’ayant pas la trésorerie pour réunir cette somme, nous avons proposé aux lecteurs connaissant déjà bien notre catalogue de nous aider. Les 50 premiers ont très vite répondu présent.

Il y a une véritable différence entre soutenir un éditeur associatif pour son travail de tous les jours et un projet précis d’un artiste (auteur, traducteur ou graphiste, tous peuvent demander un dossier dès qu’ils ont travaillé au moins une fois avec Dystopia). Dans le second cas, c’est beaucoup plus concret.

  • On a beaucoup débattu cette année, du moins dans les milieux culturels et littéraires, des conditions matérielles de subsistance et de travail des écrivains (concernant, notamment, la mise en place du prélèvement à la source, une réforme fiscale qui frapperait de plein fouet le statut déjà précaire d’artiste-auteur). Un projet comme la bourse d’aide à la création s’inscrit-il pour vous dans une démarche militante ? Est-il lié à des convictions plus larges sur la place et la rémunération de l’artiste-auteur ?

Ça va effectivement dans ce sens. Nous souhaitons que cette bourse d’aide à la création s’inscrive dans la durée. Comme elle est restreinte aux artistes avec lesquels nous travaillons, et que nous publions peu (entre 2 et 4 livres par an), sur 10 ans, ils pourront l’obtenir plusieurs fois et ainsi améliorer leurs conditions de travail et de vie.

Si on reprend l’exemple de luvan et de Susto : lorsqu’elle met l’écriture de son roman en pause, elle en avait écrit les deux tiers. Si elle avait pu avoir ces 3 000 €, ça lui aurait permis de le terminer en s’y consacrant à plein temps durant trois ou quatre mois…

  • Qu’est-ce qui vous a poussé à adopter ce mode de financement, par mécénat ? Qu’est-ce qui le différencie d’une campagne de financement participatif « classique » ?

Quelle autre solution ? Les ventes des livres que nous éditons ne dégageront jamais assez de bénéfices pour générer chaque année plusieurs milliers d’euros à redistribuer aux auteurs, traducteurs ou graphistes. 3 000 €, c’est déjà une belle somme. Mais sortir chaque année 60 € avec 49 autres personnes, c’est tout à fait jouable.

Une campagne de financement participatif classique sert à financer un projet précis, une fois que l’éditeur l’a sélectionné. Dans le cas de la bourse, elle intervient bien en amont pour faciliter la création. Et Dystopia n’est pas engagé à publier l’œuvre lauréate. L’artiste sera libre de le proposer à qui il le souhaite. S’il nous le propose, le projet passera au comité de lecture et sera accepté ou refusé.

  • Quel sens y a-t-il à soumettre aux donateurs les différents projets et de leur proposer de voter pour élire celui qu’ils préfèrent ? Au-delà de la motivation que cela peut susciter, y a-t-il une volonté de les impliquer dans le projet éditorial ?

C’est tout à fait ça. Quelques dizaines de personnes soutiennent activement la librairie Scylla depuis 15 ans maintenant. C’est grâce à ces mêmes lecteurs que Dystopia s’est lancé : pour éditer et rééditer des œuvres délaissées par l’édition traditionnelle.

Le nanomécénat est la suite logique. Il leur permet de s’impliquer dans la maison sans y passer beaucoup de temps.

Stéphane Perger
Stéphane Perger pour Adar (Dystopia, 2016)
  • Quelles sont les conditions demandées aux auteurs souhaitant soumettre un dossier ? Comment s’explique le choix d’ouvrir exclusivement les candidatures à des artistes ayant déjà collaboré avec la maison d’édition ?

Il faut avoir collaboré au moins une fois avec Dystopia, que ce soit pour un roman, une nouvelle, une traduction ou une illustration. Notre ligne éditoriale sert de premier filtre.

Il nous faut limiter le nombre de dossiers. Chacun pouvant être accompagné d’extraits, d’ébauches, de passages de traduction, les mécènes doivent pouvoir en prendre connaissance pour voter s’ils le souhaitent (certains choisissent de ne pas voter). Au-delà de 10 dossiers, le processus deviendrait trop lourd pour tout le monde.

  • La première édition du prix a été un très beau succès. Comment l’avez-vous fait connaître ? 

Pour les 50 premiers, ça a été facile. Beaucoup fréquentent la librairie Scylla, connaissent très bien notre ligne éditoriale en général, et le travail de chaque artiste en particulier.

On va maintenant essayer de faire mieux…

  • C’est le dossier de Léo Henry qui a été choisi : il se lance dans le projet de raconter l’histoire politique et culturelle de l’Argentine des années 80 à travers la figure du scénariste de bandes dessinées Héctor Germán Oesterheld et de son œuvre, L’Eternaute (ici la présentation par l’auteur lui-même) On pressent donc un travail colossal, de longue haleine, mais avez-vous déjà des nouvelles de sa mise en œuvre ? 

C’est, après Hildegarde, son deuxième « gros roman sérieux ». Le premier point vient d’arriver. Il en parle ici.

  • Pour le contenu des dossiers, les auteurs ont carte blanche. Mais comment imaginez-vous le travail éditorial effectué avec les lauréats ?  

Comme je le disais plus haut, ils sont libres de proposer leur travail à n’importe quel éditeur. Bien entendu, Dystopia lira ce que les lauréats soumettront à la maison. Nous sommes maintenant quatre à choisir les projets : Anaïs, Laurence, Olivier et moi. Nous fonctionnons au coup de cœur et nous publierons si nous sommes tous les quatre enthousiastes.

  • Avez-vous défini de nouveaux enjeux pour le développement de cette deuxième édition ? 

La première bourse de 3 000 € a été constituée grâce à 50 personnes. Lors du vote, beaucoup ont trouvé le choix très difficile entre Léo Henry, Sébastien Juillard, luvan et Stéphane Perger. Chaque mécène attribue 3 points à son dossier préféré, 2 points au suivant et 1 ensuite (avec la possibilité de ne pas distribuer tous les points).

Qu’à cela ne tienne ! Pour 2019, nous visons 6 000 € avec 50 de personnes de plus et ainsi obtenir une bourse de 3 000 € comme l’an passé et en y ajoutant une deuxième de 2 000 € et une troisième de 1 000 €. Deux jolis lots de consolation.

Cette année, Mélanie Fazi, Sébastien Juillard, Lise L. et Stéphane Perger devraient demander une bourse Dystopia. Peut-être d’autres qui ne se sont pas encore déclarés…

  • Une troisième bourse est-elle déjà prévue pour l’an prochain ?

Bien sûr. Tant que les mécènes nous suivent, nous continuons. Nous allons tout mettre en œuvre pour inscrire cette triple bourse dans la durée.

  • Enfin, est-il encore temps de soutenir ce projet en tant que mécène ? Et comment procéder ?

Tout à fait, nous cherchons encore une vingtaine de mécènes pour arriver aux 100. Ils peuvent envoyer un chèque de 60 € à l’ordre de Dystopia à l’adresse suivante :

Association Dystopia
11, square Lamartine
91000 Évry

En précisant bien à quel mail nous devons leur envoyer les dossiers.

Il y a aussi une page dédiée aux dons sur notre site.

Il suffit de régler 60 € ou d’opter pour un don mensuel de 5 €.

… et des nouvelles de Dystopia !

  • L’année 2018 était particulièrement riche pour les éditions Dystopia. Outre la remise de la première bourse d’aide à la création, vous avez célébré un double anniversaire : en mai, celui des 50 ans de carrière de Yves et Ada Rémy, dont Dystopia a édité ou réédité plusieurs ouvrages, et celui des 10 ans de Yama Loka Terminus, en juin. C’était l’occasion de mesurer le travail accompli, de marquer une étape dans l’existence de la maison ?
Bara Yogoi, Léo Henry, Jacques Mucchielli et Stéphane Perger (Dystopia 2010)
Bara Yogoi,  de Léo Henry, Jacques Mucchielli et Stéphane Perger (Dystopia, 2010)

Et en juin 2020, notre premier livre publié, Bara Yogoï – Sept autres lieux de Léo Henry, Jacques Mucchielli et Stéphane Perger fêtera ses 10 ans…

Le temps passe à une vitesse effrayante. Mais comme nous avons une politique de suivi des auteurs et pas d’impératifs d’ordre commercial (c’est l’avantage d’être constitué en association à but non lucratif), même en publiant très peu, on voit se développer des cycles, des lignes de force : quatre recueils pour Yirminadingrad, quatre livres d’Yves et Ada Rémy, l’intégrale en trois gros volumes du Rêve du démiurge de Francis Berthelot, deux recueils de luvan et deux de Lisa Tuttle… Et la possibilité d’ajouter des projets atypiques comme Dernières nouvelles d’ Œsthrénie d’Anne-Sylvie Salzman ou la non-fiction de Mélanie Fazi : Nous qui n’existons pas.

C’est très satisfaisant de ne jamais avoir à s’interdire quoi que ce soit.

  • Comment l’association a-t-elle évolué depuis 2015 ? L’équipe s’est-elle agrandie ?

Anaïs et Laurence nous ont rejoint Olivier et moi il y a déjà quelques mois. Elles connaissent très bien la maison qu’elles suivent et soutiennent depuis le début.

On a développé la partie diffusion et distribution. Dès le départ Dystopia s’autodiffuse et s’autodistribue. Nous construisons un petit réseau en partant de rien, mais en fédérant les libraires qui souhaitent défendre une production atypique telle que la nôtre. Le pari de départ : arriver à un réseau de 50 libraires qui sont véritablement prescripteurs, qui travaillent le fonds sur le long terme plutôt que de tenter – en vain – d’en intéresser 500…

Nous avons proposé au Visage Vert de les diffuser avec nous. C’est, comme Dystopia, une structure associative qui fait depuis plus de 20 ans un travail formidable pour la promotion de la littérature fantastique ancienne et moderne.

Idem pour les livres édités par la librairie Scylla et par Les Règles de la nuit, la maison d’édition de Léo Henry qui vient de publier Twin Peaks 90210, un « essai » de Léo qui dévoile les liens occultes entre les séries Twin Peaks et Beverly Hills 90210

Nos catalogues sont très complémentaires. Les libraires qui trouvent leur bonheur chez les uns le trouvent généralement aussi chez les autres.

  • Avez-vous constaté une évolution dans la diffusion des titres de la maison d’édition en librairie, leurs échos dans la presse et chez les lecteurs ?

Le réseau s’agrandit petit à petit. Nous ne sommes pas encore aux 50 librairies mais ça progresse. De manière naturelle, sans avoir à démarcher de nouveaux points de vente. À chaque nouveau livre, une nouvelle librairie nous découvre et décide de nous défendre. Ensuite, il y a les commandes ponctuelles des autres libraires pour honorer les demandes de leurs clients ou des bibliothèques. Ces dernières sont le plus souvent liées aux articles qui paraissent dans la presse.

Côté presse grand public, François Angelier (France Culture et Le Monde) nous a permis de faire connaître Thomas Ligotti qu’Anne-Sylvie Homassel avait traduit. Nous rééditerons d’ailleurs Chants du cauchemar et de la nuit en avril 2019 dont le premier tirage a été épuisé très rapidement et qu’on nous réclame à cor et à cri.

Hubert Prolongeau nous a fait de beaux articles dans Télérama sur Le Rêve du démiurge de Francis Berthelot, sur les Rémy et sur Dystopia.

On voit très vite les effets de tels articles sur les ventes en libraires. Ils nous permettent de sortir de notre tout petit réseau.

  • Parmi les titres diffusés et distribués par Dystopia, il y a ceux des éditions Scylla, créée en 2015 avec Il faudrait pour grandir oublier la frontière de Sébastien Juillard. Quelle différence entre ces deux structures éditoriales ?

Dystopia a toujours été pensé comme un laboratoire. Certaines œuvres (beaucoup en fait) ne sont pas publiées car elles ne sont pas bankables. Tout un pan de la littérature fantastique est d’ailleurs en train de disparaître à cause de cette logique : « Ça ne se vend pas, donc on ne prend pas le risque de le publier. » C’est un cercle vicieux. On a subi le même genre de logique pour la nouvelle. Moins on en publie, moins on en lit, donc moins de (futurs) auteurs ont envie ou même l’idée d’en écrire… C’est oublier, ou mettre sciemment de côté le rôle de l’éditeur, à savoir la prise de risque.

Dystopia ne réfléchit pas en tant que marché mais en tant qu’écosystème. Combien faut-il vendre de livres pour être à l’équilibre financier ? Combien de libraires pour atteindre ce chiffre ? Par quel(s) moyen(s) pallier le manque de ventes le cas échéant ?

Nous sommes à l’équilibre financier à environ 700 ex vendus pour du français et un millier pour une œuvre traduite. La réponse est simple : pas besoin d’une diffusion classique pour vendre quelques centaines d’exemplaires.

Comme cette façon de produire commence à porter ses fruits, la librairie Scylla s’en inspire pour tenter « de monter d’un cran » et de passer le cap suivant qui permettrait de rémunérer le travail éditorial tout en continuant à payer auteurs, traducteurs, graphistes, correcteurs, maquettistes, etc. au moins autant. Et toujours le même objectif, quel que ce soit le livre : lui donner sa chance sur le long terme.

  • En automne, vous avez publié votre premier titre de non-fiction : Nous qui n’existons pas de Mélanie Fazi. Comment et pourquoi ce texte ? Avez-vous eu l’impression de toucher un autre public ? 
Mélanie Fazi, Nous qui n'existons pas
Nous qui n’existons pas, de Mélanie Fazi – Couverture de Stéphane Perger (Dystopia, 2018)

Nous avions déjà travaillé plusieurs fois avec Mélanie à des postes différents. Sur Ainsi naissent les fantômes de Lisa Tuttle tout d’abord. Elle avait choisi, présenté et traduit les textes de ce recueil. Elle avait ensuite fait la sélection des meilleures nouvelles de l’autrice pour Les Chambres inquiètes avec nous et sa traductrice, Nathalie Serval. Et elle avait collaboré au quatrième recueil du cycle Yirminadingrad aux côtés de Stéphane Beauverger, Sabrina Calvo, Alain Damasio, Vincent Gessler, Léo Henry, Sébastien Juillard, Laurent Kloetzer, luvan, Norbert Merjagnan, Anne-Sylvie Salzman et Maheva Stephan-Bugni.

Lorsqu’elle nous a fait lire Nous qui n’existons pas, pour savoir ce qu’on en pensait au moment où elle cherchait un éditeur sans pour autant nous le soumettre, ça a été un coup de cœur. Le texte est puissant, universel et en phase avec une partie de la fiction de notre catalogue sur le questionnement sur le genre (cf. Francis Berthelot et luvan), la féminité et la création (une des obsessions de Lisa Tuttle). Là encore, il s’est imposé. Dès que nous avons proposé à Mélanie de le publier nous-mêmes, elle a dit oui et le livre s’est ensuite fait très vite.

Nous n’avons jamais eu autant de billets, chroniques, articles sur un de nos livres. Plus de 30 à ce jour. Mélanie a été beaucoup invitée en festival, rencontres et autres tables rondes en fin d’année dernière. Et ce n’est pas fini…

  • Envisagez-vous d’ouvrir le catalogue de Dystopia à d’autres textes de non-fiction, en lien avec l’imaginaire, ou s’agissait-il d’une rencontre singulière, exceptionnelle, autour d’un texte en particulier ?

Ça n’est pas prévu mais rien ne l’empêche. C’est l’avantage d’une structure aussi petite et déconnectée des contingences commerciales que la nôtre.

  • Vous avez fait paraître en novembre une bande dessinée, Carpe diem de Lise L. Est-ce que vous souhaitez développer une collection graphique ? Cette idée semble en phase avec le superbe travail de maquettage et d’illustration déjà réalisé sur les livres parus chez Dystopia, en particulier sur les couvertures. Mais on imagine qu’éditer des ouvrages de bande dessinée ou d’illustrations, cela prend une tout autre ampleur ?

C’est effectivement prévu mais à notre petit rythme, c’est-à-dire un titre par an au plus et plus probablement un tous les deux ou trois ans.

La collection Le Dystographe est la suite logique. Après Carpe Diem de Lise L., il y aura un Art book Yirminadingrad qui réunira tous les dessins de Stéphane Perger et les nouvelles encore éparpillées du cycle initié par Léo Henry et Jacques Mucchielli.

  • Avez-vous d’autres projets, en cours ou à venir ? Des envies, des auteurs que vous aimeriez publier par exemple ?

Côté Dystopia, 2019 est une année de réimpression et réédition.

En février, nous avons réimprimé L’Apocalypse des Homards de Jean-Marc Agrati, en avril ce sera au tour de Chants du cauchemar et de la nuit de Thomas Ligotti et en fin d’année Le chien a des choses à dire de Jean-Marc Agrati, son premier recueil épuisé depuis trop longtemps.

L’intégralité de notre petit catalogue sera donc disponible pour attaquer notre deuxième décennie.

Anne-Sylvie prépare d’autres recueils et nous devrions pouvoir officialiser le suivant dans quelques semaines.

Quant aux éditions Scylla, un crowdfunding est en cours pour financer un recueil de nouvelles fantastiques d’un auteur presque complètement oublié. Bienvenue à Sturkeyville regroupe six longs textes de Bob Leman sur cette ville imaginaire des USA où il se passe de bien étranges choses…

Vous avez jusqu’au 8 avril pour participer. Une nouvelle est téléchargeable gratuitement ici pour se faire une idée.

Bonne lecture !

 

Dystopia Stéphane Perger
Illustration de Stéphane Perger pour Dystopia

 

 

À propos Anne

Chroniqueuse

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