Accueil » Comics » Geoff Johns & Gary Frank – Doomsday Clock

Geoff Johns & Gary Frank – Doomsday Clock

Peut-on toucher à l’intouchable ? Et surtout comment l’aborder, du moment où l’on décide de prolonger l’univers d’une œuvre ?
Dans le cadre du DC Univers Rebirth*, Geoff Johns et Gary Frank ce sont lancé dans l’entreprise la plus casse-gueule et dangereuse que l’on puisse envisager dans le vaste univers des comics…toucher au sacro-saint Watchmen de Moore et Gibbons en proposant une suite ! Pire ! En mélangeant l’univers des Watchmens avec celui de la Justice League !
Crime de lèse majesté ou bien réussite scénaristique et artistique ?

Geoff Johns et Gary Frank ne sont pas des petits nouveaux. Officiant depuis quelques décénies dans l’univers DC, les auteurs, individuellement et collectivement, ont écrit quelques belles lettres à l’univers des comics. Batman Terre-Un, DC Univers Rebirth, Shazam, Aquaman, Green Lantern, Superman : Secret Origin… Des chevronnés portant des projets ambitieux et n’ayant pas peur de réinventer et d’oser.

Mais s’attaquer et intégrer l’univers de Watchmen à celui de la Justice League, est une autre affaire. Pour le contexte, les évènements de Doomsday Clock se déroulent sept ans après le dénouement et la supercherie d’Ozymandias dans Watchmen. Supercherie qui justement a été révélé, et le peuple réclame justice. Ne sachant plus quoi faire, Ozymandias décide de partir à la recherche du Docteur Manhattan, ce qui va les mener dans l’univers de la Justice League et notamment à la rencontre de Batman et de Superman.

Et autant le dire de suite, oser mélanger ces deux univers, il faut une sacré dose de courage et surtout un propos qui se tient. Le risque de tomber dans la « fan-ficiton » de bas étage et vite là et un certains nombres d’écueil sont à éviter.

Doomsday Clock, finalement, est une suite de bonne facture. Après un démarrage et mise en place poussif et un peu laborieuse, où l’on sent que les auteurs, on vite voulu expédier les deux premier chapitres pour aller au cœur du sujet, l’intrigue fini par s’installer et la cohérence avec. De démarrage bancal l’histoire devient subitement jubilatoire. Proposant des rencontres inattendues et des situations plutôt surprenante voir réjouissantes. On sent très clairement que Johns et Frank avait une idée en tête, et que celle-ci prend totalement sont ampleur et surtout le temps de se développer dans la seconde partie du récit, pour finir par offrir un final autant original qu’intrigant.

Que dire de Doomsday Clock ?
Il s’agit ici d’une œuvre intéressante, fait avec respect des univers respectifs, tout en tentant de donner un second souffle. Poussif et maladroit au début, l’oeuvre propose, une fois le contexte posé, une histoire originale et riche, généreuse et qui apporte une interprétation, différente de la série de HBO, quant à la suite des évènements après Watchmen.

Il faudra néanmoins connaître un minimum l’univers DC et surtout avoir lu Watchmen pour prendre la pleine mesure de l’univers, des clins d’oeils et allusions.

Une belle découverte et un pari osé qui satisfera autant les curieux que ceux désirant prolonger leur plongé dans le monde des Watchmens et qui se veut être la clé de voute de l’univers DC Rebirth.

*DC Univers Rebirth : Projet tentaculaire de relecture et reboot de l’univers DC, avec comme point culminant le roman graphique portant son nom. Cet univers se voulant le plus large possible, il tente d’englober entre autre l’univers de Watchmen et les multivers pour justifier des crossovers et des trames scénaristiques interconnectés.

Urban Comics,
Trad. Edmond Tourriol,
448 pages,
Ted.

À propos Ted

Fondateur, Chroniqueur

Vous aimerez aussi

Celui que tu aimes dans les ténèbres Skottie Young Jorge Corona couverture

Skottie Young & Jorge Corona – Celui que tu aimes dans les ténèbres

Comics en one-shot oppressant et poétique, Celui que tu aimes dans les ténèbres revisite un classique du genre horrifique en nous plongeant dans une ambiance digne d’une nouvelle de Stephen King. Loin de la chasse aux fantômes ou d’une banale traque proie/victime, l’histoire adopte une dimension plus fouillée et complexe au travers de l’étrange relation se renforçant entre Rowen et la créature.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Powered by keepvid themefull earn money