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Léo Henry – Cent Vingt

l’année 2023 pourrait bien être année de Léo Henry. Nous avons eu les sorties non pas de 2 ou 3 titres, mais de 6 titres cette année. Héctor ( Éditions Rivages), Hildegarde ( en poche chez Folio), le premier tome de Mille Saison ( avec Philippe Gady, aux éditions du Bélial’), Philip K. Dick goes to Hollywood (réédition aux Règles de la nuit) et Yama Loka Terminus ( avec Jacques Mucchielli, qui sortira en poche chez Folio en janvier en janvier 2024). Et puis il y a Cent Vingt, paru sans crier gare aux éditions La Volte.

Imaginez, un auteur se lance comme objectif d’écrire une nouvelle par mois. Nouvelles envoyées sous forme de newsletter, à qui le désir. En soit le projet est déjà ambitieux. Mais maintenant, imaginez toujours, que cet exercice soit réalisé pendant 10 ans… Cela devient vertigineux !

Pour le dire différemment, au bout du compte, vous vous retrouvez avec cent-vingt nouvelles et un recueil de plus de 900 pages ainsi qu’un éditeur ( La Volte) suffisamment fou pour sortir ce dernier.

Dans Cent Vingt, vous trouverez la somme de toutes les folies. Léo Henry explore sans relâche durant dix années les entrailles de la création, en ayant pour obligation de publier une nouvelle, quoiqu’il arrive chaque mois. Des histoires inédites foisonnent, mais aussi la genèse de cocktails, la création d’un jeu de rôle, une sorte de carnet de route, un récit en arborescence, des aller-retours autour d’un texte, nous offrant la possibilité d’assister au développement d’un récit… en multipliant les genres, les formes, développant sans relâche des idées, incrustant régulièrement des collaborations au détour de pages, ce joyeux foutoir d’une richesse sans commune mesure est une invitation à s’égarer dans l’imaginaire d’un auteur.

Au-delà de cette abondance, et de cette réussite indéniable, ce qui fascine le plus reste la qualité d’écriture et cette constance dans la narration. Pas une seule fois, pas une seule nouvelle ne semble jurer, ou paraître plus faible ou bâclée. Pire encore, les Cent Vingt histoires font un bloc, et sembles proposer un ensemble homogène, d’une grande logique et fluidité.

Léo Henry maîtrise aussi bien les formes, les styles que le rythme de production, et semble particulièrement à l’aise face à l’exercice.

Lire Cent Vingt, c’est la promesse de ne jamais s’ennuyer. Que vous le lisiez dans l’ordre, par thématique, ou encore que vous piochiez dedans au gré des envies, jamais une seule fois vous ne serez déçu. Vous trouverez même, tout comme chez Cortazar ( dans “Marelle”), des suggestions d’ordres de lectures. Léo Henry, est définitivement un auteur majeur de la littérature française, et qui mérite toute votre attention. Ça tombe bien, cette année c’est son année, et vous avez le choix pour commencer à le lire, si ce n’est pas encore fait.

Éditions La Volte,
912 pages,
Ted.

À propos Ted

Fondateur, Chroniqueur

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