Masasumi Kakizaki – Hideout

Seiichi Kirishima et sa femme Miki se sont offerts des vacances sur une île paradisiaque. Tout paraît idyllique dans un premier temps mais on détecte très vite des tensions dans le couple. En fait ils s’offrent une dernière chance. Mais un soir de pluie, alors qu’ils cherchent une cascade censée porter chance aux couples qui s’y rendent à deux, leur voiture tombe en panne d’essence.

Ce canevas « d’école » va permettre à Kakizaki de basculer son histoire dans l’horreur. Et quelle histoire !! L’auteur profite de son cadre pour instiller la terreur au détour d’une page, d’une case même. Et tout ça sur fond de vengeance et d’intégrité de cellule familiale. Car tout part de là, de la famille, de la volonté de la garder intacte malgré tout. On y découvre également que la folie la plus violente peut naître des besoins les plus basiques.

Kakizaki fait également montre d’une belle maîtrise technique aussi bien dans le dessin que dans le découpage de l’action. Son trait est un peu sombre mais cela colle parfaitement à l’ambiance distillée sur ce one-shot et se rapproche de ce qu’on peut voir chez Yang Kyung-Il (Le Dernier Angyo Onshi). Le plus surprenant est que le trait s’adoucit vraiment dans les séquences de flashback, ce qui est assez rare et d’autant plus notable.

Entre la qualité des dessins et le scénario finement ciselé, ce manga est une grande réussite !

Editions Ki-Oon
232 pages
Jérémy