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Sean Michaels – Corps conducteur

Et 2016 démarre avec une œuvre littéraire grandiose. A l’image de la vie de Léon Thérémine, cette fiction mi-romanesque mi-roman d’espionnage est tout simplement grandiose. Dans la toute jeune, mais passionnante collection dirigée par Nathalie Zberro, sort Corps Conducteurs, un texte d’à peine 450 pages – il aurait pu en écrire beaucoup plus- qui s’avère passionnant de la première à la dernière page.

Les mémoires de Léon Theremin sont racontées pendant un voyage dans une petite cabine d’un bateau. De ses débuts comme étudiant à sa géniale invention (le Thérémine), de son départ de la Russie à la traversée de l’Europe et enfin son voyage aux Etats-Unis d’Amérique, c’est l’histoire de l’hémisphère nord dans les années 20.
Mais son histoire est marquée par une rencontre, même La rencontre : Clara Rockmore, son interprète, sa seconde passion, son amour. Une rencontre qui va changer le cours de son existence et transformer ce scientifique russe à tout jamais.

« Si l’apocalypse survient, je n m’en rendrai pas compte. Dans cette petite pièce de métal, sur ce bateau, sur la mer, il n’ya pas moyen de savoir si un volcan à poussé sous Budapest, si les eaux ont submergé Venise, si le monde s’est déchiré en deux à partir du méridien de Greenwich. Un Léviathan a peut-être surgi à Stockholm, ou bien un Béhémoth à Lisbonne, ou alors l’Afrique au complet a fondu comme des crayons gras sous un soleil de plomb. Je ne sais pas. »

Sean Michaels fait une entrée fracassante dans le monde littéraire avec ce premier roman, à sa sortie au Canada, il reçut le prestigieux Filler Prize pour Corps conducteurs, qui n’est autre que son tout premier roman. Avec un talent monstre et un sens de la narration fluide et rythmé, ce premier texte est une œuvre foisonnante de références historiques et littéraires, une œuvre qui rappelle par moments Robert Littell, Richard Powers ou encore John Irving, avec ce même souci du détail et ce même sens de la dérision sur les moments clés.

Un premier roman magnifiquement traduit par Catherine Leroux, c’est simple, Corps conducteurs est à lire et à partager, que ce soit comme une pure œuvre de divertissement, ou par curiosité vis-à-vis de Léon Theremin et de son invention, ce roman presque construit comme un polar est un superbe « Page-Turner ». Une jolie découverte en ce début d’année 2016, et espérons-le un auteur qui nous émerveillera à nouveau !

1507-1Rivages,
Trad Catherine Leroux,
450 pages

Ted.

À propos Ted

Fondateur, Chroniqueur

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