Dans la bande dessinée Fungirl, Elizabeth Pich nous livre sur un plateau d’argent les aventures de son héroïne trentenaire à la maladresse trash et désopilante, qui enchaîne avec une frénésie jubilatoire les gueules de bois et les relations sans lendemain. Sa franchise irréfléchie et son absence totale de maturité la poussent à vivre des péripéties toutes plus rocambolesques et absurdes les unes que les autres, débordantes d’une énergie contagieuse et empreinte d’un humour irrévérencieux haut en couleur.
Vulva Viking en est une intrigue annexe, un hors série sans filtre à prendre comme un one-shot ultra vitaminé contenant toute l’acidité extravagante de la BD originale !
Seule à son stand de corndogs, Fungirl s’ennuie ferme. Sa colocataire Becky a prévu n’est pas dispo pour bavarder au téléphone et les rares badauds du centre commercial ne semblent pas intéressés par l’idée de savourer une saucisse frite plantée sur un bâton.
Mais malgré le peu de client·es, la jeune fille enchaîne les bourdes et se fait virer en plein milieu de la journée. Grommelante et un poil déprimée, elle fait la connaissance inopinée d’un skateur/influenceur à la gueule d’ange qui lui propose un rencard plutôt inhabituel : tester des smoothies en tête à tête dans l’intimité de son appartement.
Le moment venu, les deux tourtereaux se racontent leurs déboires en riant et sirotant des jus de fruits, puis finissent par se bécoter. En plein acte sexuel, Fungirl éveille malgré elle un pouvoir jusque là enfoui, celui d’avoir une vulve d’une force inouïe… aux dépens du visage de son partenaire.
Honteuse et en cavale, elle va devoir essuyer les échecs et les reproches pour enfin trouver sa vocation : aider les faibles et les sans défense en devenant Vulva Viking !
Cette courte aventure de Fungirl possède tout le sel de l’histoire initiale, celle d’une jeune femme socialement inadaptée, looseuse et gaffeuse au point que cela peut être qualifié d’art à part entière, et en recherche de l’amour qui fera chaviré son petit cœur aussi tendre que doit être bien ferme un corndog de qualité !
Les requins marteaux
Traduit de l’anglais par JFG
48 pages
Caroline