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Revue nioques n°26

Revue Nioques n°26

Crée en 1990 par Jean-Marie Gleize, la Revue Nioques propose avec son 26ème numéro une poésie toujours en constante expérimentation. « Nous sommes tous, de fait, des singularités quelconques » écrit le directeur littéraire dans son édito. Il faut bien admettre la pluralité des univers poétiques. Une seule chose relie ces onze propositions qui composent la revue : la recherche d’un langage propre. Celui-ci n’est pas seulement verbale, il peut tout aussi bien être photographique, plastique voire même cinématographique. Chaque auteurice propose une tonalité sans concession, une parole politique et inscrite dans le réel.

La première proposition du numéro 26 de la Revue Nioques n’est pas actuelle et incite à réfléchir autrement l’écriture. Il s’agit d’une série de photographies de Françoise Nunez suivie d’un texte de Denis Roche sur l’une d’entre elles. Cette introduction fait un pas de côté à la fois poétique et temporel pour mieux ensuite laisser la place à des auteurices vivantes. C’est finalement par le texte d’Élodie Petit que la revue démarre réellement. Sa Langue bâtarde incite à la radicalité et donne le ton libre des textes suivants.

Le texte écrit par Vincent Lafaille et Xavier Evstigneeff nous dévoile comme l’envers d’une écriture en train de se penser. C’est sans doute par leurs statuts d’éditeurs au sein de Série Discrète, que ce texte donne l’impression d’un recul par rapport à la poésie. La pratique éditoriale permettant de porter un regard moins frontal sur l”écriture. Ce ne sont pas les seuls à être des passeurs de poésie, car Roxana Hashemi exerce au sein de la Revue Muscle avec Laura Vazquez. Elle propose ici un texte sensible où le corps est habité, acceptant d’être bousculé par des éléments extérieurs, comme se devrait être pour l’écriture.

Il faut noter aussi le texte de Stéphane Nowak qui dévoile une addition inattendue et confronte son écriture avec des éléments cinématographiques. Pour celleux qui connaissent la prose régulière de Dominique Quélen, ils auront plaisir à le retrouver creusant plus que jamais la langue en interrogation complexe. Ce numéro de la Revue Nioques est résolument vibrant d’une énergie qui démontre la vitalité de la poésie contemporaine. Pour les lecteurices, une telle revue vient rassurer sur l’état de santé et d’éveil de cette partie malgré tout immergée de la littérature. La poésie ne mérite pas que l’on s’attarde sur des détails triviaux mais bien plus sur ce qui fait son essence, une recherche constante et politique pour une langue indomptable.

 

Revue Nioques n°26Revue nioques n°26

Nioques outside / La Fabrique

184p

Adrien

 

À propos Adrien

Passionné de poésie contemporaine et attaché à l'écriture sous toutes ses formes, engagée ou novatrice.

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